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Brainstorming

20 juin 2005

Serai-je con ?

Pour commencer, oui, j'ai fini par appeler mon père. 15 sec au téléphone. Pas parce que je l'aime, mais parce que j'arrive pas à le détester autant que je le voudrais. Je lui en veux, c'est indéniable. Mais j'ai depuis longtemps occulté le désir de vengeance. Sans lui, je ne serai pas là à parler... Simpliste comme vision des choses, mais terriblement plus sain pour ma conscience.

Mais bon, une autre mésaventure m'est arrivée. Hier je reçois un SMS d'un copain. "Salut, j'aurai besoin de ton aide demain, tu pourrais venir me chercher à tel endroit dans la soirée steup ? Vraiment besoin d'aide"

Bon, j'avais rien de prévu de toutes façons, il a l'air d'avoir vraiment besoin de moi, je réfléchis pas trop et lui envoie un SMS de confirmation. "Ok, je serai là-bas vers 19h30 / 20h"

Il me remercie, et ma journée continue.

Cet aprèm, vers 15h, je me décide à aller voir sur le net où je dois aller le récuperer. Très bonne surprise, 77kms de chez moi, et le retour, en comptant le détour par chez lui pour le déposer, compte environ 90 bornes. Je tousse. Pas super content, mais bon. Je lui ai dit que j'irai, j'irai donc.

Je pars plus tôt que prévu et nécéssaire, j'ai une vieille essence de 87 qui consomme beaucoup, et le trajet est composé uniquement de petites routes. Je met une heure et demi pour arriver à l'endroit prévu, je l'appelle, il m'indique le point exact, j'y vais.

Là je le vois et de nouveau, je suis content.

1 ) Il était chez sa copine, qui a le permis et une voiture en état de marche. Vraiment une question de vie ou de mort. Je suis ravi.
2 ) J'ai du aller le chercher car il n'a plus son permis, retiré pour "conduite sous l'empire d'un état alcoolique"

Je ne fais absolument aucun commentaire, con que je suis, je passe 30/45 min avec sa copine et lui avant qu'il ne se décide enfin à ce qu'on y aille.

Arrivé pas loin de chez lui, je regarde mon compteur. 100 kilomètres fait, presque 20 litres d'essence en moins. Je fait un petit sous-entendu. "Y'a t-il une station 24h/24 dans ton coin ?" Réponse : "Oui, là." Et il m'indique un panneau de supermarché.

Je suis content, au moins il va me payer un peu d'essence, c'est la moindre des choses. Je vais à la pompe, me gare et commence à sortir, en même temps que lui. Je prends ma carte bleue, par pur réflexe. Je n'ai aucun doute qu'il va me rembourser, pourquoi sortirait-il sinon ?

Là il se plante devant la machine, me dit que c'est bon, ça fait bien super 95, et fout ses mains dans ses poches. J'en suis comme deux ronds de flanc. J'insère donc ma carte. Trop abasourdi et con pour faire la moindre réflexion. Je me mets de l'essence. Reprends la route. Le dépose en bas de chez lui le plus rapidement possible, il me remercie et prends congé.

Je reprends la route, et fais les 50kms qui restent dans un état second. Suis-je le seul dans ce monde à avoir du savoir-vivre ? Ou ai-je un malin plaisir à ne fréquenter que des abrutis ? Et pourquoi suis-je incapable de faire des réflexions ? Suis-je con, ou juste trop faible ?

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19 juin 2005

Merci pour les commentaires.

Je me suis rendu compte ce matin que j'avais des commentaires.

Au début, j'avoue avoir été un peu surpris, je pensais avoir mis ce blog en "caché" juste dans le but d'avoir un défouloir où cracher mon venin. Tranquillement, dans mon coin, comme d'habitude quoi.

Mais, effectivement, après vérification, je me suis rendu compte de ma boulette (encore une), je l'avais bien laissé en visible.

Ceci étant dit... Ben, vos commentaires m'ont fait plaisir. Je ne pensais partager ces sentiments qu'avec l'insomniaque notoire (gniark gniark ^^) qui me sert de confidente pendant mes nuits, voir que d'autres lisent, apprécient et me soutiennent me touche beaucoup )

Néanmoins et même si je les ai tous lu, j'ai 2 réponses en particulier.

La première pour Lenonox : Le problème de ma hargne, c'est qu'elle n'est que sous mes doigts, ni dans mes cordes vocales, ni dans mes gestes ;) Vider son coeur sur un blog, loin des regards des personnes qui nous blessent est facile. Mettre les choses au point avec eux, surtout quand ils nous "effraient" l'est moins )
Et la deuxième pour Pessimiste : Merci ) Mais hélàs, je sais très bien que dans environ 1h, 1heure 30, je vais décrocher mon téléphone, demander à ma mère de me le passer, et lui souhaiter bonne fête. Le coup de fil ne durera probablement pas plus de 30 secondes, mais si je le fais pas, je vais me sentir coupable...

19 juin 2005

Après une nuit passée à suffrir de la chaleur...

   

Les effets sur mon cerveau sont devastateurs...

Quand je suis né, de nombreux oracles ont été consultés, de nombreuses fées ont été conviées et se sont penchées sur mon berceau, après quelques mois de recherche, mon destin véritable a été gravé sur un énorme bloc de marbre. Il a été gravé à l'aide d'un burin d'or, trempé dans le sang d'une capricorne (plus de vierge disponible), sacrifiée selon son propre désir pour rendre hommage au bébé exceptionnel que j'étais. Le marbre provenait directement du dossier du trône de Zeus, acceptant de céder une partie de son confort au seul enfant digne de son attention.

C'était un superbe texte en écriture cyrillique, placé à côté de mon berceau.

Rah la la, je me souviens encore parfaitement de ce texte (oui, je savais lire dès mes 1 mois, j'ai fini l'encyclopédie universelle en 19 volumes et demi le jour de mes 3 ans). Il y avait écrit, mot pour mot.

"Dans ce couffin dort l'être pur et parfait. Celui dont le nom sera sur toutes les lèvres, celui qui contrôlera le monde d'une main amicale. Tous les hommes seront à ses pieds, par respect, et non par crainte. Il n'inspirera jamais de jalousie, que de l'amour profond et véritable. Son physique fera trembler Eros et jouir Vénus, et, sur chacune de ses empreintes de pas poussera une rose rouge, symbole de sa pureté et bonté. Tout ce qu'il entreprendra réussira, jamais de déception il ne causera, avec lui la force sera, le côté obscur il combattra, il sera le trésor des plus laids, le précieux, le maître…
Un pour les gouverner tous, un pour les trouver.
Un pour les amener tous, et dans les ténèbres les lier."

Mes parents étaient tellement fiers de moi. Tous les soirs, ils restaient 25 minutes devant mon couffin, à m'admirer dormir paisiblement, prenant des forces pour remplir la prophétie.

Mais voilà. J'étais colérique... A 2 ans, je me suis rendu compte un soir que mes parents ne restaient plus les 25 minutes réglementaires à m'admirer, mais seulement 24 minutes ! L'affront était grave vis à vis d'une personne de mon importance ! Je me suis dressé dans mon couffin, et j'ai hurlé, hurlé, hurlé.

Mais mes parents forniquaient comme des bêtes à l'autre bout de la maison, et n'entendirent pas mes cris. Et plus je criais, plus je m'énervais. A quoi donc cela servait-il d'être parfait si même mes géniteurs s'en tapaient ?

J'ai saisi mon biberon, et, doué d'une force peu commune, je le lançais violemment sur la plaque de marbre, qui se fendilla en son centre, puis explosa sous le coup de l'impact, avec le biberon.

Horreur ! Malheur ! J'avais cassé mon biberon préféré ! Que n'avais-je donc pas fait là. Je me mis donc à pleurer, plus de colère, mais de tristesse. Pendant ce temps mes parents avaient fini leur affaire, et accoururent dans ma chambre, terrifiés.

Ils ne purent que constater les dégâts... Du lait partout à travers la pièce. Et des bouts de marbre partout.

Ce qu'on ignorait, c'est que ce bloc de marbre était enchanté, et qu'une horrible fée y était enfermée. Pour me punir de l'avoir libérée au beau milieu d'un épisode de Dallas, elle me jeta un sort.

Je serai exactement le contraire de ce qui était gravé sur cette pierre, elle fit tourner son pain de campagne magique, et un Carambar mou en sortit, qui se colla juste devant moi.

La malédiction était sur moi.

J'ai donc grandi, espérant que le destin reprendrai le pas sur la malchance. Que nenni mon ami. Ô, toi, qui lit ces quelques lignes écrites par un désespéré, toi, oui toi, qui d’autre ? Enfin bref, ami lecteur, compatis à ma douleur, partage la peine d’un être exceptionnel au destin tout aussi exceptionnel sur lequel la malchance s’acharne car il a eu le malheur de pousser une colère à l’heure de Dallas.

Ma petite enfance se passa bien. J’étais si jeune à l’époque. Je me revois dans ma petite layette rose avec des oreilles de lapin. Un sourire se dessine sur mon visage. Ah. J’étais si jeune et innocent, je ne me rendais pas bien compte. J’avais encore en mémoire ce sublime texte sur cette stèle, ce qui était écrit restait frais en ma mémoire, et j’étais persuadé que cette méchante fée reviendrait s’incliner devant ma perfection et me rendrait mon destin.

Quelle naïveté alors… J’y croyais vraiment. Si si. M’enfin elle n’est jamais venue, et j’ai enchaîné catastrophe sur catastrophe. Ce fut à ma quatorzième fracture ouverte, parce qu’un bête bateau de plaisance était tombé du Jumbo Jet qui le transportait dans la piscine de mes voisin, entraînant une grosse vague, qui fit voler la brouette chargée d’herbe en direction de la route. Cette dernière coupa la route d’un camion qui transportait des vaches, le chauffeur perdit le contrôle, et se dirigea droit vers moi. Là, j’ai glissé sur une revue de Dallas, oubliée là par le chien du voisin, apparemment fan (le chien, pas le voisin) et je suis tombé. Le camion a repris le contrôle, et est reparti sur sa route, je gisais par terre, la jambe cassée net, Boby me regardait et me souriait, je le haïssais.

C’est ce jour là que j’ai commencé à avoir des soupçons. Même si l’accident était bête et aurait pu arriver à tout le monde, 14 comme ça en 6 ans, ça commençait à faire un peu. Je me suis donc méfié, j’épiais tous les signes annonciateurs de malheur, je traquais toutes les photos de JR, Sue Hellen, Boby et autres Cow-boys dégénérés, qui apparaissaient généralement avant chacune de mes mésaventures.

Ma prudence paya. Entre 6 ans et 14 ans je ne me suis cassé un membre que 23 fois, et seulement 7 fois j’ai eu besoin de passer sur le billard. Et puis, être en convalescence avait du bon, je pouvais m’adonner à ma passion, lire, dévorer tous les bouquins qui passaient sous mes yeux avides de connaissance. L’ennui, car ennui il y avait, c’est que, étant perpétuellement enfermé dans ma chambre avec un membre dans le plâtre, je n’avais personne avec qui partager ma culture. Je me suis donc fabriqué un ami. Marcel qu’il s’appelait. Aaaah Marcel, mon ami de toujours, jamais je ne t’oublierais, tu as accompagné mon adolescence, sans toi je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui, je te suis redevable à vie.

Laissez moi vous parler de marcel. Il était beau, élégant avec son t-shirt blanc sans manches, légèrement tâché sur son ventre rebondi, signe qu’il était bon vivant. Et il avait bon goût, il ne portait que des vêtements de luxe, surtout des pantalons d’un grand couturier reconnu dans le monde de la mode : Lekoks Portif qu’il s’appelait. Quel allure il avait. Mon modèle, mon mentor.

Nous avions de longues discussions lui et moi, partout, dès que l’envie lui prenait de me parler, nous devisions joyeusement, parlant de tout et de rien, riant… La vie était belle à l’époque. Mais les gens me regardaient bizarrement, je ne sais pas pourquoi. Ils essayaient peut-être d’écouter nos conversations dans le bus, comme si elles les regardaient ! Les gens sont d’un sans gène en ville. Un jour, tenez vous bien, quelqu’un a même essayé de s’asseoir SUR les genoux de Marcel ! Oui, oui, dans le bus, sans aucune honte ! Evidement je suis intervenu, ce genre de chose ne se fait pas, et c’est MOI qu’ils regardaient comme un extra-terrestre, alors que j’essayais juste de leur apprendre le savoir vivre !

Je me suis fait virer du bus ce jour là, mais… snif, excusez moi, c’est dur à dire, mais… j’y pense et une larme perle au coin de mes yeux. Bon. Soyons fort. Il faut que j’ose le dire. Mais, donc, Marcel n’a pas eu le temps de descendre… Et… Je n’ai jamais pris le temps de lui apprendre à lire les horaires de bus. Je m’en veut, j’ai été négligent, je pensais que tout se passerai bien, que jamais je ne serai séparé de mon ami. Comme je me trompais…

Jamais je ne l’ai revu, et j’ai du continuer à vivre sans lui, seul. J’aurai pu m’inventer un autre ami, certes, mais pour ça j’aurai trahi sa mémoire, et je ne pouvais me résoudre à cette extrémité.

Et, de toutes façons, quelques jours plus tard, j’entrai au lycée. Moi qui avais toujours tout appris chez moi, seul dans les livres, un membre quelconque dans le plâtre, j’entrais enfin dans la vraie vie. La seconde, la classe des grands. J’étais fier.

Encore une fois on me regardait bizarrement. Peut-être que mon costume marin n’était pas de la bonne couleur. Ou peut-être qu’ils mourraient tous d’envie de toucher mon pompon. Oui, cela devait être ça. J’éclata de rire et je leur expliqua que ce n’était pas un vrai costume de marin, qu’ils pouvaient le toucher si ils voulaient, mais que ça ne leur porterai pas bonheur.

Pour leur prouver mes dires, j’exposa fièrement mes cicatrices, preuves que si ce pompon portait bonheur, y’avais une coui.. euh.. un problème quelque part.

Les autres élèves s’enfuirent en courant et criant, il faut avouer que mon corps est recouvert de cicatrices à 53 pour cent, ça peut surprendre un public de non-avertis.

Alors que je les regardais s’enfuir sans vraiment comprendre ce qui se passait, quelqu’un me tapota l’épaule ! Ca ne pouvait être que Marcel, mon ami, mon frère m’avait retrouvé ! Je me retourna en poussant un cri de joie, lui sauta dans le bras en criant "MARCEEEL"

Hélas, il s’agissait du proviseur, qui, effectivement s’appelait Marcel, mais qui, bizarrement, n’appréciait pas qu’on l’appelle par son prénom. Il me convia dans le bureau, et me tint une petite conférence.

- M. P* Richard c’est bien ça ?
- Oui m’sieur.

<>


- Ecoutez M. P*, si je vous ai accepté dans ce lycée c’est uniquement parce que vos parents sont actuellement en traitement dans un hôpital psychiatrique pour dépression aggravée et ne peuvent s’occuper de vous.

- Ahhh, c’est pour ça que les céréales ont un drôle de goût le matin ? Un goût de foie granuleux.

- Hum… Vous avez un chat ?
- Euh oui, mais il dort depuis quelques jours là. Pourquoi ?
- Non, pour rien. Bon, écoutez, si vous voulez rester dans cet établissement, il va falloir respecter quelques règles. J’ai déjà été bien gentil de vous accepter en classe de seconde alors que vous avez 19 ans révolus, il faut me remercier en obéissant maintenant. D’accord ?
- Oui monsieur.

- Bien, alors pour commencer, il faudra que vous changiez de tenue… Le costume de marin c’est… heu… réservé aux meilleurs élèves, vous pourrez le reprendre quand vous aurez les meilleures notes du lycée d’accord ?

 

Voilà donc pourquoi les autres élèves me regardaient avec tant d’insistance, ils étaient jaloux de moi en pensant que j’étais le plus intelligent du lycée, ce qui n’est sûrement pas faux remarquez.

- D’accord Monsieur.
- Ensuite.. Un second point délicat. Il ne faut pas se… euh… S’exhiber comme ça. Montrer votre… hum… chose aux filles ne se fait pas dans la société…
- Mais c’est ma plus belle cicatrice qui est là !
- Je ne veux pas le savoir, cette cicatrice et ce qui est avec doit rester dans votre pantalon, aucune discussion n’est envisageable sur ce point.

 

J’obtempérais à contre-cœur. Une cicatrice de 57 centimètres, si c’est pas malheureux de garder ça pour moi…

<>

- Dernier point, reprit-il. Les cours commencent à 7h30, la prochaine fois, arrivez à l’heure.
- Mais j’étais à l’heure, m’indignais-je ! Je suis arrivé à 7h15 !
 - Non, vous êtes arrivé à 19h15…

Mon regard se tourna vers la fenêtre, effectivement, la lune apparaissait.

- Oh.. Dis-je, un peu surpris.$
- Oui, "oh"… Bon allez rentrez-chez vous maintenant. Et ne rangez plus les croquettes pour chat avec les céréales, vous avez une haleine… Difficile…

 

Mais quel génie ! Il n’a même pas eu besoin de venir chez moi pour comprendre pourquoi les céréales, avaient un drôle de goût. J’étais décidément fier d’être sous ses ordres, et mes années lycée se passèrent bien.

18 juin 2005

Enervement

Il fait chaud, très, je crève, 41° dans mon appart alors que les fenêtres sont grandes ouvertes, mais pas un pet de vent, je suffoque, je souffre.

J’arrive pas à dormir, je suis fatigué, ça joue sur mon humeur d’une manière très poussée. Je suis agressif avec moi même, j’ai envie de l’être avec les autres, mais j’essaie avec difficultés de me retenir. Je sue à grosse gouttes sur mon clavier. Les touches sont humides, tout comme ma souris poisseuse.

J’ai pris 2 douches froides aujourd’hui, mais rien n’y fait, je me sens bien 5 minutes, puis ça recommence. Je vais aller dépenser le peu de thunes qu’il me reste demain pour m’acheter un ventilateur. Je boufferai moins pour la fin du moi, mais c’est une question de survie. J’ai jamais pu supporter les grosses chaleurs. J’aimerai tant vivre dans un pays froid. Raaaah.

Et, comble de tout pour ajouter à ma bonne humeur, ma mère vient de m’appeler pour me dire que :

DEMAIN C’EST LA FETE DES PERES !

J’y crois pas. Elle a osé. Comment… comment a t’elle pu OSER me dire ça. Je fulmine, je bout autant intérieurement qu’extérieurement, je suis une cocotte minute en pleine pression, je vais exploser.

16 juin 2005

Esotérisme.

Il y a presque 2 ans, j'ai fait la connaissance d'une amie, que je connaissais déjà plutôt bien par le biais d'internet. Elle m'a invité à passer quelques jours chez eux, j'ai sauté sur l'occasion pour m'évader un peu de ma solitude et renouer quelques contacts sociaux.

Je me suis donc mis en chemin, 5 heures de routes, qui valaient le coup. Nous avons enfin pû discuter "de visu" , autrement plus productif que par MSN. nous avons parlé, 5 heures non-stop, de tout, de rien. Puis la conversation a tourné vers l'ésotérisme.

Je suis assez sceptique de nature, donc je lui ai demandé à voir, avant d'essayer de la contredire, on ne critique que ce qu'on connait, pour éviter de passer pour un con.

Elle m'a pris les mains, 5 minutes, a fermé les yeux. Pendant ces 5 minutes, j'ai ressenti une petite impression de picotement dans les mains, rien de plus, rien de moins, rien de désagréable, quasiment insensible, mais bien presant.

Au bout de ces 5 minutes, elle a ouvert les yeux, m'a regardé d'un air bizarre, et c'est affalée sur le canapé. Je me souviens encore de ses mots "Wouach le monstre"

J'avais envie de rire de ce cinéma, envie de la couper, de lui dire que ça marchait pas avec moi sa mise en scène. Mais.. Elle avait vraiment une sale tête, et l'air bien fatiguée. C'est peut-être une excellente comédienne, mais pas de trousse de maquillage à portée pour se faire des cernes aussi rapidement. Petit doute, puis elle a commencé à parler.

"Tu as une energie incroyable, elle est continuellement basse, avec des pics périodiques, mais elle se renouvelle continuellement aussi, comme si tu ne pouvais jamais la vider."

Depuis tout petit, j'ai une excellente endurance, je peux courir facilement 2 heures sans m'arrêter, et sans m'entrainer. Tous mes boulots "physiques" m'ont appris la même chose, jamais je n'étais fatigué en débauchant. Mais ça elle ne le savait pas.

"Ta courbe d'energie est vraiment space, ce sont ces pics qui m'impressionnent. Qu'ils montent vite, c'est normal, mais qu'ils redescendent aussi vite c'est... inhabituel. Comme si tu pouvais t'enerver et te calmer instantanément. Genre "TU ME FAIS CHIER ! mais j'men fout après tout..." J'avais jamais vu ça."

Second point pour elle. Jamais je n'ai réussi à m'enerver après quelqu'un à long terme. Même mon père, je lui en veux, mais pas au point de vouloir me venger. Quelques semaines avant d'aller chez elle, j'avais fait un réseau avec des amis, et un de mes amis est.. spécial, toujours en train de pousser les autres à bout, en train d'essayer d'ennerver les gens, il est pas méchant, juste.. lourd.. pendant cette soirée il a réussit à m'énnerver vraiment, j'ai poussé une gueulante comme j'en avais jamais poussé... 30 secondes après je rigolais, comme si rien ne s'était passé. Deuxième truc qu'elle ne pouvais pas savoir.

"Et qu'elle soit aussi basse est bizarre aussi... J'ai déjà rencontré des types zens, mais à ce point là, jamais."

Quand j'étais en école de gendarmerie, on avait des visites médicales obligatoires (normal) et un des médecins militaires a cru que j'avais un souffle au coeur, il m'a donc envoyé chez un cardiologue civil, pour faire des tests. Pendant 24heures j'ai porté un appareil, avec des ventouses sur la poitrine. Il m'a demandé d'agri le plus naturellement possible, de faire comme si je n'avais rien. J'ai donc optemperé, et agit normalement. A l'époque je jouais à un jeu online, et pendant la nuit j'ai eu une grosse frayeur, cru que j'allais perdre un personnage que j'avais mis 6 mois à faire évoluer. Donc une GROSSE frayeur. J'ai finit ma nuit avec ce truc. Le lendemain je suis retourné chez le cardiologue pour les résultats.
"Vous avez un coeur très lent (55bp/m de moyenne) un coeur que beaucoup de sportifs envieraient. Mais il a des pics assez bizarre, il est pas régulier, sans pour autant être un souffle au coeur. Enfin rien de grave, votre coeur est en très bon état, j'aurai le même je serai heureux." Troisième point qu'elle ne pouvait pas savoir.

Pour quelqu'un comme moi, qui ne croyait pas du tout à l'ésotérisme, autant dire que j'étais sur le cul. Je m'attendait à avoir des généralités, le genre de trucs qui peut correspondre à tout le monde, mais une description aussi précise et réaliste, sans aucune erreur, j'en suis resté ... coï.

Bien entendu, j'ai essayé de m'intéresser d'un peu plus près à cette "science", mais elle était trop fatiguée, et avait besoin de repos. On est donc partis dormir, je trépignais dans mon lit à l'idée d'en savoir plus demain.

Le lendemain elle m'a parlé de ses objets, des pierres, de leurs vertues, de leurs pouvoirs, de leurs effets. Elle m'a montré un collier, qui avait pour but de chasser le stress, je l'ai pris 30 secondes, lui ai rendu, ne sentant rien. Elle l'a pris, et m'a regardé de nouveau d'un air bizarre "Tu l'as vidé !" Sceptique de nature "Ben euh, j'ai rien senti, bizarre ton truc". Elle a fait l'essai avec plusieurs objets, chargés d'energies négatives, a chaque fois, je les "vidais" sans rien ressentir, mais laissait les objets chargés d'energie positive tels quels.

Elle n'en croyait pas ses yeux, j'y croyais pas du tout, elle a voulu faire un dernier test. Elle s'est approché à contrecoeur d'une armoire, a ouvert un tiroir avec une bougie. Elle a refusé de la prendre, mais m'a demandé de la prendre à sa place. Je l'ai pris, rien ressenti (commence à être habitué) puis lui ai rendu. Elle a pris son courage à deux mains, et l'a repris, visiblement étonnée.

"Tu l'as vidée aussi, t'es sûr que tu te sens pas mal ? Elle m'a servie à faire 2 exorcismes, et était vraiment chargée d'energie négative, pour ça que je voulais pas la prendre." Un peu agaçé et avec l'impression qu'elle se moquait de moi, je lui ai dit la vérité, non, rien ressenti.

Elle a téléphoné à quelqu'un, j'ai écouté la conversation. "Julien, tu pourrais venir ce soir avec Ambre s'il t plait ? J'ai un truc que je voudrais te montrer"

Rien de plus, rien de moins. Je l'ai pas lachée d'une semelle de la journée. Le soir arriva, Julien et Ambre aussi.

Elle entraina Julien dans la petite pièce, pris la bougie, et la lui tendit. Il a eu un mouvement de recul, les yeux exhorbités, appeuré "ELOIGNE CA DE MOI ! Tu sais très bien ce que j'en pense de ton truc, je refuse que tu approches ça à moins d'un mètre de moi." - "Fais moi confiance, et prends le steup". A contrecoeur il l'a pris, a regardé mon amie, stupéfait "C'est passé quoi ? Il y'a plus rien ?" Elle m'a désigné, lui expliquant que je l'avais vidé. Il m'a regardé comme un extraterrestre pendant quelques secondes puis "Et tu tiens encore debout ?"

Elle a voulu faire un dernier test. La copine de Julien, Ambre, a traversé pas mal d'épreuves difficiles dans sa vie, et était à l'époque, complêtement névrosée. Je lui ai pris les mains, 5 minutes. Ne sachant pas trop quoi faire, je n'ai rien fait. Mais elle a ri toute la soirée, première fois qu'elle riait vraiment depuis 4 ans...

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16 juin 2005

Encore un matin, un matin pour rien.

6h30. Le réveil ne sonne pas, mais je me réveille. Couché à 4h, levé à 6, normal. Je suis crevé, mes yeux sont embrumés, je baille à m'en décrocher la mâchoire. J'aimerai bien repartir me coucher, mais à quoi bon. De toutes façons mon téléphone va pas arrêter de sonner, je serai obligé de me lever pour répondre, afin d'éviter de voir ma mère débarquer ici.

Prédicition, 5 appels ce matin, 3 cet aprèm. Résultat en fin de journée, suis-je dans le vrai ? J'espère pas.

Certes, certains se diront en lisant ce texte (si il est lu bien sûr) "mais quel égoiste, il a une mère qui pense à lui, qui s'inquiète pour lui, et il n'en profite pas, il ne sait pas la chance qu'il a."

Je répondrai tout simplement, non, elle ne s'inquiète pas pour moi mais pour elle. Elle adore fourrer son nez dans les affaires des autres, et pas juste des miennes, elle ne se sent bien que lorsqu'elle a eu plusieurs demandes de conseils dans la journée, même en provenance d'illustres inconnus, juste pour qu'elle puisse prouver au monde son indispensable sagesse.

Elle veut pouvoir prodiguer ses conseils à autrui, ne leur laissant pas le libre arbitre, SA solution est de toutes façons la seule envisageable. Si d'aventures un demandeur de conseils ose commettre le crime de choisir une voie différente de la sienne, et que ce chemin fonctionne, elle se vexera, dira que sa solution aurait entrainé des biens meilleurs résultats, plus rapides, qu'elle aurait été efficace dans la durée, pas juste provisoirement, qu'elle aurait été moins coûteuse, plus productif, qu'elle aurait demandé moins d'énergie, etc etc.. Le comble de la mauvaise foi personnifié dans un être de chair et d'hormones.

Même mon père, ancien commando marine, ancien du Gign et Gspr, ancien membre de l'élite des troupes militaires françaises est devenu inhibé par la seul présence de ce dragon aux traits vaguement féminins. Il ne fait plus rien sans lui demander conseil. Pour éviter les représailles et les interminables argumentations ne menant nul part, ne servant qu'à dévellopper un peu plus le tour de tête déjà bien large de ma mère.

Hier, elle m'a demandé si j'avais bien contacté tel et tel service, qu'ils pourraient m'aider à blablabla, je lui ai coupé la parole (big mistake) en lui disant que oui, je les avais déjà contacté. Même au bout du téléphone j'ai pu ressentir son lourd regard suspicieux chargé de reproches me tomber dessus et m'écraser comme si l'atmosphère autour de moi prenait soudainement la consistance d'un pachyderme adulte. Pour lui prouver que je l'avais déjà fait, et, je l'avoue, en espérant qu'elle me lâcherait, je lui ai renvoyé le mail reçu préalablement du-dit service, avec la date et l'heure de réception antérieurs à ceux de son indispensable "conseil". J'espérai qu'elle m'oublierai pour la journée, je me trompai. Quelques heures plus tard (c'est déjà pas si mal) j'ai reçu un mail de sa part, avec la listes de TOUS les organismes de France proposant ce type de services. Elle aime avoir le dernier mot, je ne lui ai pas répondu.

Donc voilà. J'attends son premier coup de fil. Attendant patiemment d'entendre sa voix criarde au bout du fil, continuant mes recherches, parcourant misérablement quelques forums dont l'intérêt m'échappe au fur et à mesure des posts parcourus, mais ayant le mérite de me changer les idées dans cette attente désagréable.

Résultat du pronostic en fin de journée. Bon sang que j'aimerai me tromper. Et bon sang que j'aimerai dormir.

15 juin 2005

Et voilà...

   

L'entretien est fini depuis presque 20 heures, j'ai eu le temps d'encaisser maintenant.

Donc je me présente comme convenu à l'endroit prévu, à l'heure, en avance même, 15 minutes.

Première bonne nouvelle, c'est une coopérative agricole. Pas le boulot le plus intéressant qui soit, mais je l'ai déjà fait un été, quand j'étais encore au lycée pour me faire de l'argent de poche. Je ne serai donc pas dépaysé, et sûrement à la hauteur pour ce boulot.

Je frappe à la porte, me présente et annonce avoir rendez-vous avec mon ex-futur-employeur, il se présente à son tour, le courant a l'air de passer. Jeune, environ 35 ans, visage avenant, me regarde dans les yeux sans insistance, s'exprime dans un français correct (je précise, dans mon coin c'est assez rare).

Il m'invite dans son bureau, je le suis et m'assieds sur la chaise qu'il me propose. La discussion commence, je lui fait passer mon CV, qu'il a déjà, transmis par la personne qui m'a conseillé de le voir. Et là, le couperet tombe, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, je suis abasourdi. Surqualifié. SURQUALIFIE ! Avec un pauvre bac STT qui n'arrive à m'ouvrir aucune voie.

Comment faire ? Ce bac me fermerait-il les portes de la plupart des boulots ? Soit j'ai besoin de plus, soit j'ai besoin de moins ?

Il m'explique sa position, que j'ai bien comprise, mais je vais pas le couper, surtout ne pas faire mauvaise impression, que je puisse au moins servir de roue de secours, vu que je suis pas capable d'être une roue porteuse.

"Voilà, nous cherchons quelqu'un qui restera dans l'entreprise, je comprends bien votre besoin de travailler, mais ce n'est pas dans notre intérêt de vous embaucher, de vous former, pour que vous ne restiez que 6 mois ou un an, et avec votre cursus ce serait dommage de rester plus longtemps à un poste comme celui que nous vous proposons..."

Purée, mais j'ai besoin de sous, j'ai besoin d'un travail, quel qu'il soit. Soit je ne compte pas passer ma vie dans leur entreprise, mais si je dois signer un papier m'engageant à rester au moins 2 ans je le ferai, surtout que c'est un CDD de 6 mois avec CDI à la clef qu'il propose, pas un CDI directement. J'ai envie de hurler, je me retiens, sa position est largement défendable, mais la mienne aussi.

"Ce que je vous propose, poursuit-il, c'est de me garder un peu de temps pour la réflexion, nous n'avons pas eu beaucoup de postulations, donc je garde votre CV et votre numéro sous le coude, et, dans une petite quinzaine, si nous n'avons pas trouvé quelqu'un pour effectuer ce travail à votre place, alors nous vous appellerons et ferons un bout de chemin ensembles."

Je le remercie, sors de son bureau et monte dans ma voiture. Tête contre le volant, j'ai vraiment envie de chialer. 24 ans, trop jeune pour le RMI, pas de sous pour me payer des formations, formations qui ne serviraient d'ailleurs qu'à valider mes acquis, pas moyen de me les faire financer, vu que je n'ai pas le RMI.

Cercle vicieux, tant que je n'aurai pas 25 ans, je serai dans l'impasse. Je ne peux pas déménager pour aller dans une grande ville par manque de sous, je ne peux pas trouver de travail à ma portée dans mon coin car il est trop paumé. Faut-il que je tienne sans revenus jusqu'à mes 25 ans ? Dois-je demander de l'aide financière à mes parents alors que je ne peux pas les voir ?

14 juin 2005

Préparation Psychologique

Dans une heure et quart j'ai rendez-vous pour l'entretien d'embauche, alors que je suis pas encore viré de mon ancien emploi.

Comment ça va se passer ? J'en sais rien, j'espère bien, mais je me prononcerai pas trop. Le boulot va-t'il me plaire. Ca a peu d'importance, ça me fera des sous, dans mon coin je peux pas me permettre d'être difficle. Vais-je être à la hauteur du boulot. J'en sais rien... C'est ça qui "m'effraie" le plus.

Qui vivra verra.

14 juin 2005

Moi.

 

Une charmante demoiselle m'a donné l'idée de faire ça. Alors je le fais...

Nom:
Prénom:
Date de naissance: 1er novembre 1980
Lieu de naissance: Maisons-Alfort (94)
Département de naissance: Val de Marne
Région de naissance: Île de France ?
Couleur des yeux: Marrons foncés
Couleur des cheveux: Noirs
Taille: 1m92
Poids: 75kgs
Pointure: 47
Couleur préférée: Noir (pas très original mais je l'aime parce que c'est beau, pas parce que ça fait goth ou une quelconque débilité du genre)
Sport préféré: Aucun
Ville préférée: Aucune
Livre préféré: La trilogie des périls (3tomes) et La nuit des temps
Auteur préféré: Stephen King
Poète préféré: j'en connais pas assez. J'aime bien La Fontaine..
Chanson préférée: Clint Eastwood (Gorillaz)
Boisson préférée: Eau plate, Coca, Café
Film préféré: Quatre garçons pleins d'avenir
Chiffre favori: 13, 9, 7

Si j'étais:
Un arbre: Un bouleau
Une fleur: Une pensée
Une couleur: noir
Un son: Un grognement
Une chanson: Allô Maman, bobo
Une personne célèbre: Gandhi
Un des 7 péchés capitaux: La paresse
Une qualité: L'humour ?
Un défaut: Le manque de confiance
Un sentiment: L'insatisfaction
Une peur: L'arachnophobie

Qu'y a-t-il:
Sous ton lit: Le plancher, mes chaussons
Sur ton bureau: Une tasse vide, un cendrier, du tabac, un briquet, une bouteille d'eau, des CD vierges
Dans ta tête: Rien et tout.
Dans ton ventre: Un estomac noué
Devant toi: L'écran du PC
Derrière toi: Ma télé toujours éteinte
Dans tes rêves: De l'espérance
Dans tes cauchemars: De la violence
Dans tes fantasmes: Alyssa Milano, Monica Belluci, et quelqu'un de pas connu

Qu'aimerais-tu changer:
De ton physique: Mon nez
De ta vie: Mon parcourt scolaire
De ta situation actuelle: trouver un boulot qui me correspond

14 juin 2005

Scolarité.

   

Voir tout le monde passer le bac, ou presque, en ce moment, me fait me remémorer ma scolarité.

Je vais volontairement occulter le primaire et le collège. Étudiant totalement moyen, presque inexistant, ni des bonnes notes, ni des mauvaises, passage dans la classe supérieure de justesse à chaque fois, aucun intérêt. Pas plus que les années lycées remarque mais ce sont les plus "fraîches" dans mon esprit donc...

1995 - 14 ans quand j'entre en seconde, dans un lycée de Toulouse, Ste Marie de Nevers je crois, à côté de la place du Capitole. J'ai toujours mon "accent" Parisien, et j'ai toujours l'air aussi gamin. Ma mère m'accompagne pour le premier jour. Pas réussi à passer outre cette corvée, comme si je rentrai en primaire. Sortie du métro, on passe par la place du Capitole, jour de marché, ça a sauvé quelque peu mon année.

Je me souviens encore comment j'étais habillé. J'en ai encore honte. Tennis blanches flambant neuves, Jeans bleu impeccablement repassé, chemise rouge à carreaux bien rentrée dans le jeans, veste en jeans par dessus tout ça, et, pour bien complêter le portrait du "petit fils à sa mèmère", j'ai encore un cartable... Oui, oui, un cartable. Pendant tout le trajet j'ai tanné ma mère pour pas y aller avec cette chose verte infâme sur le dos, à force de persévérance je l'ai eût à l'usure, et on a profité du jour du marché pour acheter un sac à dos. Inconfortable et destructeur de bouquins, mais je préférais éviter de trop me faire remarquer dès le premier jour.

L'année s'est très mal passée. J'avais plus ou moins réussi à ne pas trop me faire rejeter, même à me faire accepter par une personne, mais pour ça j'ai du sacrifier mes notes, faire le con, essayer de me la jouer RebelZ pour casser mon image. J'ai du tourner à 5 de moyenne générale toute l'année, on peut pas tout avoir.

Fin du deuxième trimestre, petit bouleversement. Un de mes oncles du côté paternel a choisit son moment pour pêter un câble. Il tapait depuis toujours sur mes 4 cousins, à un niveau autrement plus elevé que les baffes de mon père. Manche de pioche, ceinturons, tout y passait, un des cousins à un oeil mort depuis ce temps, un autre un trou dans la main faite par une fourchette lors d'un repas dominical. Enfin bref, passons les détails, mon père est un ange à côté de ce mec. Tant est si bien que sa copine et la mère de ses enfants décide de s'enfuir, ils ne sont pas mariés, c'est facile pour elle. Elle reviens de temps en temps voir ses drôles, mais un jour il l'attends, avec un fusil à canon scié, la tue à bout portant, fout son corps dans la cuisine, enferme le petit dernier, dont il doutait de la provenance, encore vivant dans la chambre à l'étage, et fout le feu à la maison. Attendant patiemment l'arrivée des flics. Les 3 cousins (17, 14 et 12 ans) assistent à la scène, impuissants, mais il s'en foutent en fait.

Donc on reçoit le coup de fil annonçant ça. Et mon père, dont tout le monde connaît à présent le grand coeur, décide de les récupérer. Manque de bol, notre petite maison de Colomiers (à côté de Toulouse) est trop petite pour 7 personnes. On se prépare donc à déménager. Vu mes résultats fameux au lycée, on n'attends pas la fin de l'année scolaire et part au début du troisième trimestre. J'en suis quitte pour mon premier redoublement. Heureux.

On part dans notre maison de campagne, juste assez grande pour 7 personnes, et je suis obligé de partager ma chambre avec le cousin de mon âge, qui idôlatre son père comme un héros. Ils sont tous les trois plus ou moins chtarbés, violents, agressifs. Je leur jette pas la pierre, vu leur enfance ils auraient pû plus mal tourner, ça ne m'empèche pas de me méfier. Le petit dernier est heureusement pas encore totalement pourri par l'influence néfastre de son père, je passe l'été avec lui, le seul que j'apprécie plus ou moins.

L'été se passe, mon frère qui avait remarqué mes relations tendues avec celui de mon âge décide de dépenser un peu de son fric pour m'offrir une mobylette, afin que je puisse m'éloigner pour me calmer quand ça tournait au vinaigre. Je le remercierais jamais assez pour ça.

1996 - Après l'été, je découvre mon nouveau lycée. Un petit lycée de campagne, où les élèves sont beaucoup plus tolérants qu'en ville. Je me fais charrier pour mon physique, mais je réussis quand même à me faire des copains. L'année se passe tranquillement, mes notes remontent par rapport à ma première seconde. Rien de transcendant, mais j'ai la moyenne. Je bosse pas des masses non plus, je passe mon temps sur ma mob à fuir le domicile familial.

Courant de l'année, on fait un voyage en Grèce. Trop content de pouvoir m'enfuir, je réussis à convaincre ma mère (que j'apprécie encore à l'époque) de me permettre d'y aller. 24 heures de bus, quelques heures de bateau, et me voilà dans cette presque-île magique. J'arrive même à sourire. Je me sens différent, heureux. Une des filles du voyage me plaît, Karine, je passe beaucoup de temps à discuter avec elle, puis finit par lui avouer mes sentiments. Elle m'envoie chier, mais pour une fois je décide de pas abandonner, et je reviens à la charge. J'accumule les refus, mais elle reste sympa avec moi. J'estime avoir mes chances, et je continue. Un mois après le retour de voyage, elle craque et finis par accepter. J'entre dans la relation la plus longue de ma vie. Un mois où elle m'en fait voir de toutes les couleurs. J'ai compris après qu'elle avait fini par accepter car elle en avait marre que je lui demande, et elle était bien décidée à me faire la détester. Pari réussi. Au bout d'un mois, on se sépare, pas en très bons termes.

L'année se finit, il faut changer de voie. S, L, ES, ou STT ?

S me tente bien, mais malgré mes notes correctes en Maths et en SVT, je suis une brèle monumentale en physique chimie. S.

L aussi me tente bien, je suis plutôt bon en français et en anglais. Manque de bol j'éprouve une aversion naturelle pour l'espagnol. L

ES pas question, je peux pas supporter tout ce qui a trait au social, même si c'est juste un nom. ES

Je jette donc mon dévolu sur STT, de plus vais pouvoir faire de l'informatique. Option gestion, pas question, je prends l'option Commerce.

Mes deux "copains" de seconde ont pris respectivement S et ES, vais donc devoir me refaire des nouveaux potes. Pendant l'été séparant la seconde de la première, on se sépare de nos cousins, ça devenait invivable chez nous.

L'été se passe bien, j'ai toujours ma mob, plus pour fuir mes cousins, mais mon père.

1997 - J'entre en première STT. Année aussi longue qu'inutile. Je joue avec ma moyenne toute l'année, j'arrive toujours pas à avoir d'amis, mais ça me gène pas outre mesure. Je dors en cours, sauf en informatique, chez moi je prends mes bouquins, file à mobylette et pars lire dans les bois, tranquille. Je rentre tous les soirs à la nuit tombée, partage le repas et vais dormir.

1998 - J'entre en terminale sans soucis. Je me fais mon premier "ami" là, un redoublant, que je vois toujours de temps en temps aujourd'hui. L'année se passe pépère, pour une fois je passe pas toutes mes récrés et mes repas seul dans mon coin. Mon ami a réussi à me faire m'intégrer dans son groupe, ça me change un peu.

1999 - Le bac approche. On est sensés réviser, mais j'ai la flemme. Je continue à prendre ma mob pour aller dans les bois. Aucune envie d'aller réviser, j'aurai le bac si j'ai les capacités, si non tant pis. J'arrive aux épreuves les mains dans les poches. Beaucoup d'épreuve sont à l'oral, heureusement, j'ai pu le travailler toute ma vie à essayer de convaincre mon père de m'oublier. Je me ramasse une gaufre en Géo et en Espagnol, mais j'atteins des sommets et Maths, Commerce et Anglais, pour compenser. 10,69 de moyenne, me voilà Bachelier.

Que faire après ? Fac ? Non... Faut remplir des dossiers et ça me gonfle, et puis faut que je me casse de chez moi le plus vite possible. Je fais des petits boulots d'usine pour mettre de l'argent de côté, une fois que j'en ai assez, je postule pour entrer en gendarmerie en tant qu'adjoint, et je suis pris...

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