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Brainstorming
13 juin 2005

Après-midi merdique

   

Pour ne pas déroger à la règle, mes journées se suivent et se ressemblent. Après une matinée aussi longue que désagréable, me voilà parti chez mes chers parents pour aider ma mère à refaire son crépis.

Première bonne surprise après un trajet trop court à mes yeux, mon cher paternel est présent. Bonjour de politesse, dents sérrées. Deuxième bonne surprise, le matériel pour le crépis n'arrivera que demain, une question me brûle les lèvres "pourquoi tu m'as pas appellé pour me prévenir de pas venir ?". Elle semble lire dans mon esprit et réponds avant que je la pose. "Mais y'a d'autres trucs à faire, faut que tu déplaces des pierres avec ton père." Joie, bonheur et volupté. Au lieu d'une aprèm à repeindre des murs en compagnie d'une pétasse, je dois déplacer des pierres avec un crétin. Tant pis...

Je suis arrivé à midi, grosse erreur, il me faudra partager le repas familial. Comme à son habitude lorsque je viens aider à faire des travaux forcés, je dois mettre le couvert, elle prépare quand même la bouffe, dois-je me plaindre ? Mon père est déjà assis à table, attendant son assiette. Je mets donc le couvert, déposant l'auge de mon cher paternel à sa place attitrée. Mais le repas n'est pas prêt, je demande combien de temps il va falloir, elle me réponds 10 minutes.

Prenant mon air serviable et volontaire, je demande si y'a un truc que je peux faire en attendant. Plutôt déplacer des pierres seul que de rester dans cet atmosphère glauque. Mon père réagit ! Miracle, je pensais que son système auditif occultait toujours ma fréquence vocale. Apparemment pas. Pendant 24 ans je me suis donc trompé. "Ouais on pourrait commencer à déplacer des cartons".

Deux interrogations me viennent à l'esprit... "on" et "cartons" me font tiquer. Je le suis à contrecoeur, jamais je n'aurai pensé que ce moustachu quitterai la table alors que sa pitance est en préparation. On va donc en direction de la grange... Ouverture de la porte en priant qu'elle ne choisisse pas aujourd'hui pour rendre l'âme. On entre, pas de lumière bien sûr, c'est une grange. Question de ma part "Pourquoi il faut les déplacer ?" réponse de sa part "Une chouette a élu domicile, elle chie sur les cartons de tes grands-parents." Joie ultime. Je vais donc passer une bonne partie de mon après-midi à déplacer des cartons couverts de fiente avec un des êtres que je méprise le plus au monde...

On a fini un voyage quand ma génitrice nous appelle. C'est donc prêt... Le repas se passe bien, enfin on s'engueule pas vu qu'on parle pas, donc il se passe bien. Mon père me propose un café à la fin du repas... serait-il malade ? J'accepte, je bois le café, puis, bien entendu, je dois faire la vaisselle.

Allez, le repas est fini, vaisselle faite, essuyée et rangée, je repars déplacer les cartons couverts de merde de chouette. Le vil me rejoint... Une nouvelle bonne surprise m'attends, la grange est pleine d'araignées grosses comme le poing. Les seuls animaux qui me répugnent presque autant que les humains.

La tâche est longue et pénible, les cartons cassent entre nos mains, certains remplis de vieux bouquins bouffés par les souris, d'autres par des bibelots aussi inutiles que laids, serait plus rapide que cette grange de merde s'éfondre. Mon voeu ne sera pas réalisé...

Au bout de 2 heures, les cartons sont déplacés... Dans un endroit encore moins à l'abri des chouettes que la grange, mais il fait ce qu'il veut, vais pas lui donner de mauvaises idées. On passe donc aux pierres. J'avais oublié qu'il y avait des ruines entre chez mes parents et la grange... et la taille des pierres est conséquente... Nous sommes obligés d'en prendre certaines à deux, cette promiscuité me donne envie de gerber, mais au bout d'une heure et demi, la tâche est finie, et je peux m'enfuir de cet endroit cauchemardesque.

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